Après plus de dix années en tant que pasteur de l’Eglise Perspectives de Colmar, Paul Fluckiger sert à présent à l’Eglise d’Albertville. Colmar accueille Renaud Genevois pour son premier poste pastoral.
Je m’appelle Renaud Genevois, j’ai 37 ans, je suis mariée à Sarah depuis six ans et je suis originaire de Bourgogne. Nous sommes arrivés en Alsace, près de Mulhouse, en septembre 2015 afin que je puisse passer l’équivalent d’une licence en éducation chrétienne à l’ISP Mathurin Cordier de Guebwiller. Avant cela, j’ai étudié deux années à l’IBG (2013-2015) et fait un stage pastoral à Firminy dans une Église France-Mission. Nous avons été membres de l’Église évangélique de Guebwiller (CAEF) de 2015 à 2019, période durant laquelle j’ai été ancien en probation. En octobre 2019, après de mûres réflexions et des discussions avec nos anciens, nous avons quitté cette Église afin de démarrer une implantation d’Église dans notre ville de Kingersheim. J’ai ainsi été responsable durant presque deux ans de cette petite Église qui se réunissait chez nous.
Notre Église était alors indépendante, et je savais qu’il était préférable de nous rattacher à une union d’Église. Je me suis donc tourné vers Perspectives que je connaissais déjà et j’ai pris contact avec le directeur régional. Suite à différentes rencontres et autres discutions, Jean-Georges Gantenbein m’a proposé de débuter un ministère à temps plein. Après six ans au sein de l’école chrétienne en tant qu’instituteur et après avoir obtenu une licence en théologie à la Faculté de théologie Jean Calvin d’Aix-en-Provence (où je poursuis par ailleurs mes études), j’ai senti qu’il était temps de me consacrer entièrement à un ministère pastoral qui restait pour moi le premier de mes appels. C’est ainsi que Dieu a conduit mes pas vers l’Église de Colmar.
Si cette Église a besoin d’un pasteur, c’est parce qu’elle est passée par de nombreuses épreuves au cours des dernières décennies. Bien que ce ne soit pas la solution la plus facile qui m’ait été proposée, j’ai rapidement su que c’était ici que Dieu m’appelait à le servir, et ce pour trois raisons. La première raison est que cette Église, avant d’appartenir à la communauté, lui appartient. Laisser une Église en souffrance, c’est laisser l’épouse du Christ souffrir. La deuxième raison, c’est la motivation du conseil d’Église qui a décidé de se lever et se battre pour que leur Église puisse se relever. Je ne voulais pas laisser ces frères et sœurs se battre sans les aider alors que je n’avais aucune excuse pour ne pas y aller. La troisième raison est que j’aime relever les défis. De plus, j’apprécie beaucoup l’histoire de l’Église. Le fait de pouvoir contribuer à la renaissance d’une Église fille du réveil de Genève [elle a été fondée en 1820 par le pasteur Ami Bost] est pour moi un grand privilège.
Pourtant, les défis à venir sont nombreux : retrouver des locaux, redéfinir une nouvelle vision d’Église, constituer une équipe de réimplantation, apprendre à vivre autrement notre vie chrétienne pour aller de l’avant, etc. Les sujets de prière sont nombreux, et nous pouvons rajouter à cela la communion dans l’Église, l’annonce de l’Évangile aux habitants de Colmar, et notre intégration en tant que nouveaux membres. Cependant, je sais que Dieu est souverain. Je peux donc proclamer avec paix et assurance comme l’a fait le prophète Ésaïe : « Me voici, envoie-moi » (Es 6.8), et dire avec Jésus : « Le zèle de ta maison me dévore » (Jn 2.17).
Renaud Genevois
Crédit photo Colmar : By Tizianok – Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2047164