Quelle année nous venons de passer ! Qui aurait pu penser que nous allions vivre deux confinements ? Qui aurait pu imaginer que nos Églises seraient fermées autant de dimanches ?
Et surtout : qui aurait pu savoir que la technologie allait nous permettre de vivre des temps de culte et de partage derrière nos écrans ?
L’Église de Langeais – comme toutes les autres Église de France – a connu cette réalité, ce fut surprenant, spécial, rebondissant, difficile, formateur et tellement d’autres chose encore mais heureusement, comme tant d’autres Églises, nous avons pu voir Dieu agir au milieu de tout cela et grâce à lui, nous allons bien !
Il a été difficile pour nous ici à Langeais de s’habituer au culte écran, nous sommes une petite Église ou la communion fraternelle, les apéros/repas, les longues discussions après le culte, les soirées jeux de sociétés et j’en passe sont primordiales, donc difficile de se retrouver seul. Il nous a bien fallu 3 semaines lors du premier confinement avant de se mettre sur Zoom pour le culte écran ! Mais nous avons appris par cela que notre relation à Dieu est avant tout personnelle, et que même si cette relation se poursuit aux réunions du culte, elle commence et prend sa source seul à seul devant Dieu. Formation primordiale, essentielle même pour l’état de notre foi et qui a permis à plusieurs de se recentrer sur Dieu lui-même plutôt que sur le reste. Mais encore, l’importance de la communion est aussi quelque chose qui est ressorti de ce manque. Alors que depuis des années, jamais nous n’avions eu de privations de communions fraternelles, ce jeûne des autres nous a rappelé les bienfaits de la communion, l’importance des frères et sœurs, la joie d’être une vraie famille en Christ. Comme quoi, le covid a aussi du bon…
Les leçons citées ci-dessus sont le fruit de réflexions et d’échange avec les frères et sœurs de l’Église, nous avons pu être encouragés dans cette période, merci Seigneur !
Quoi ? c’est impossible, il y avait les confinements ! Et pourtant, nous avons eu la joie au mois de septembre de baptiser une femme de Langeais dans un petit lac près de l’Église. C’est vrai qu’à cette période le confinement était levé, donc rien d’incroyable, mais si je précise qu’au mois de février je ne la connaissais pas encore, alors là son histoire devient un peu plus invraisemblable ! En effet au mois de mars, pendant le premier confinement, c’est par téléphone que cette personne m’a contacté pour la première fois, m’expliquant qu’elle avait commencé à lire les évangiles suite aux questions que se posaient un de ses enfants… Cette lecture ainsi que des discussions sur internet avec une autre sœur, l’on conduite à demander le baptême. En plein confinement, alors que nous ne faisions rien, Dieu continuait son œuvre dans le cœur de cette femme. C’est ainsi qu’après une formation de disciple, nous avons pu la baptiser, et il ne nous restait plus qu’à dire merci Seigneur !
A bien des égards nous avons parfois râlé contre cette situation, les occasions de se plaindre ne manquent pas encore aujourd’hui, mais honnêtement les enseignements à tirer de cette situation sont de loin préférable. Et je crois même qu’ils sont bénéfiques et formateurs, ils nous ont permis de nous recentrer sur l’essentiel et aussi d’envisager un avenir peut être plus difficile que jusqu’à aujourd’hui, d’y réfléchir et de s’y préparer. En tout cas c’est comme cela que nous voulons vivre cette période à Langeais et quoi qu’il arrive, que nous soyons libres ou pas, que nous soyons en présentiel ou en visio, nous voulons le vivre avec Dieu !
Floriane Héritier
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