Dans la vie d’une Église et particulièrement dans une implantation, les réalités de la vie des gens – leurs soucis, leurs choix ou leurs épreuves – impactent l’ensemble de la communauté. Sans rentrer dans les détails, depuis deux ans beaucoup de personnes vivent des choses très compliquées dont des décès de proches, des difficultés de santé, de couple… Tout cela affecte inévitablement la vie d’Église. L’équipe des plein temps et le staff se sont parfois trouvé débordés devant le nombre de cas compliqués et de personnes à porter, tout en ayant la charge des événements.
Et c’est là que se pose à nouveau cette question : est-ce que nous faisons ce que Dieu veut de nous : une Église pour ceux qui n’aiment pas l’Église mais qui n’ont pas forcément un problème avec Dieu ? Une Église qui veut accueillir avec amour tous ceux qui souffrent, ont besoin de grâce et de réconfort … une Église qui ne fait pas non plus de concessions avec le péché mais qui aime et accueille le pécheur qui veut réparer sa vie… pas si simple en pratique ! Je me rappelle avoir porté un de ces bracelets : « Que ferait Jésus à ma place ? » que ferai-t-Il, Lui qui avait toujours un mot de réconfort pour les faibles, les pêcheurs et les gens qui voulaient le suivre et qui était intransigeant avec les religieux, ceux qui condamnaient le pécheur avec le péché et qui s’attachaient à faire des listes de choses sans en comprendre la portée !
Alors quand la tempête est venue, que le vent a soufflé, que la pluie est tombée … nous avons pleuré avec des personnes, essayé de régler des situations, parfois fermé nos bouches, aimé, écouté, préparé des repas, gardé des enfants, stressé, fait des nuits blanches … mais on n’a pas cessé de prier et d’essayer de protéger la communauté, sa vision et sa mission, même si quelques plumes y sont restées !