Le changement dans Église, nous sommes tous d’accord pour dire que c’est bien. C’est l’un des piliers de la Réforme protestante que l’on revendique avec fierté ! « Semper Reformanda » (se réformer sans cesse) disaient les réformateurs révolutionnaires. Oui, évidemment. A regarder la paille sclérosée des autres familles d’Églises, on se dit que le changement on ne l’incarne pas trop mal chez les Évangéliques. Après tout, nous avons fait tomber les toges, avons (plus ou moins) adapté notre liturgie à une culture musicale populaire et contemporaine. Le changement nous va si bien… N’est-il pas tout simplement nécessaire afin de rester audibles auprès de nos contemporains ?
Si on l’aime tant, pourquoi donc est-il si difficile à mener dans nos assemblées ou nos conseils ?
Qui ne s’est pas vu opposer une fin de non-recevoir à une proposition de changer la disposition des chaises, à faire évoluer le déroulement d’un culte ou un programme d’évangélisation ? Il est des changements mineurs qui n’ont qu’un impact limité sur la vie d’Église, comme des transformations radicales dont nous sommes convaincus de l’impact sur notre témoignage collectif. Or nous avons beau être convaincus de la pertinence d’un changement, la conviction ne se partage pas toujours aussi facilement qu’on le souhaiterait. Il arrive souvent que les membres d’une communauté s’y investissent tellement (émotionnellement, financièrement ou matériellement) qu’imperceptiblement ils se l’approprient… au point parfois de s’y agripper dans sa forme présente. L’Église perd alors sa forme d’organisme vivant, en mutation, pour recouvrir des habits de structure aboutie, voire figée. Un club, tourné vers les besoins de ses membres.
Car le changement, c’est la promesse de l’incertitude, du risque… et de l’inconfort qui en résulte. Mais n’oublions jamais que l’absence de prise de risque tient une autre promesse, celle de l’autosatisfaction, de la sclérose.
A Perspectives, nous croyons que nous avons le droit de nous tromper.
Le droit d’essayer, d’amorcer des adaptions de nos Églises à notre culture.
C’est pourquoi nous avons pensé pertinent de porter le thème du congrès sur le changement en Église, dans l’espoir de fournir quelques outils pour l’accompagner. Nous aurons la joie d’entendre les intervenants, Norbert Audeoud et Patrice Leguern, évoquer leur expérience dans ce domaine et animer des ateliers sur ce thème.
Nous aimerions aussi partager vos propres expériences de changement dans l’Église. Qu’est-ce que vous avez vécu ou appris en termes d’accompagnement au changement que vous pourriez mettre à profit auprès d’autres assemblées ? Si vous souhaitez participer, envoyez-nous votre témoignage (2500 caractères maximum) et nous communiquerons une compilation lors du congrès.
Nous nous réjouissons de ce temps fort de notre nouvelle union et espérons qu’il soit enrichissant pour votre ministère !
Les inscriptions au congrès et au repas de midi sont dorénavant ouvertes, n’hésitez pas à venir en conseil d’Église afin de laisser toutes les chances à votre assemblée de bénéficier de l’apport du congrès.
Le changement c’est maintenant… vraiment !
Le comité d’organisation du congrès